MacDougall Settlement

Le village historique de MacDougall a été établi au début des années 1800. Il file au long du chemin MacDougall qui traverse le village et qui mesure 9,4 km. Il commence au coin du chemin Scotch Settlement et fini au coin du chemin Shediac River. Cette communauté comprend aussi une partie du chemin Falconer.

Ce patelin a été nommé en l’honneur de John Coll MacDougall (né en 1797), immigrant de l’Écosse et spécifiquement d’Oban, de la région d’Argyll et Bute. Il a quitté des conditions de vie précaires pour arriver à l’Amérique du Nord britannique, aujourd’hui le Canada. Naviguant sur « The Economy » en 1819 jusqu’à Pictou, en Nouvelle-Écosse, il a demeuré chez ses cousins pour quelque temps.

Il décida de retourner en Écosse et a dû se rendre à Pointe-du-Chêne, au Nouveau-Brunswick, pour prendre un bateau qui le ramènera chez lui. Il part à pied mais arriva au quai trop tard car son bateau était déjà parti. Il resta donc à Cocagne et trouva du travail comme passeur sur la rivière Cocagne, à l’endroit où se trouve aujourd’hui le pont entre les deux quatre-coins. Un jour, il longea la rive nord de la rivière Cocagne, puis se mit en direction sud jusqu’à l’endroit où se trouve aujourd’hui MacDougall Settlement.

Il est tombé sur une source d’eau claire et il a décidé de se construire à cet endroit. Il rencontra Colin Livingstone, un Irlandais qui s’était installé quelques années avant 1817, ayant déménagé de la Nouvelle-Écosse. Leurs propriétés se partageraient l’ancien Beaver Meadow (prée des castors). John a vécu avec Colin jusqu’en 1825 et le 31 octobre de la même année, il épousa Ann Howard Chapman qu’il avait rencontré pendant son séjour à Cocagne. Ils se sont établis à MacDougall Settlement, tout comme les McNeil, McKinnon, Murray et les Duff.

Les premiers acadiens à s’installer à MacDougall Settlement étaient Joseph Poirier (Grande-Digue), Philippe Gagnon (Québec), Joseph Landry et Denis Landry (Cap-Pelé), Hubert Lirette (Cocagne). Ces noms apparaissent sur le recensement de 1851. En plus, les noms des nouvelles familles, soit les Gagnon, McGraw, Fontaine et LeBlanc, paraissent sur le recensement de 1861.

Dans peu de temps, le village comptait des fermes, magasins, bureau de poste, école anglophone et une école francophone, etc. Un moulin à grains actionné par l’eau fonctionnait près du ruisseau, sur l’actuel chemin Falconer.

La ligne de chemin de fer Bouctouche – Moncton comprenait un arrêt à MacDougall Settlement, près du magasin local. Le train transportait de la marchandise, des passagers et le courrier pour bureaux de poste à proximité, comme celui de Suretteville. Le maître de poste de ce petit village faisait des trajets quotidiens à cheval ou à raquettes pour ramasser le courrier à la gare de MacDougall.

Durant les années 1900, l’industrie du renard, principalement argenté, était bien établie et florissante à travers le Canada. John W. Tidd, Charles et James Teed, William Murray et Frank Stewart se sont lancés dans l’élevage du renard en achetant un renard tacheté et un renard roux pour la somme de 2000 $. Le premier élevage de renards situé à MacDougall Settlement était géré par Charles et James Teed.

Durant les années 1930, le village était en croissance et le bureau de poste de MacDougall Settlement était toujours en opération. Le village a été toutefois menacé par un gros feu dans la région. Une décennie plus tard, un deuxième feu, plus intense et répandu, causa l’évacuation du village qui fut épargné par un changement de temps et de direction du vent.

Au milieu des années 1950, trois écoles locales ont fermé leurs portes, et en-dedans peu de temps. Les écoles anglophones de MacDougall Settlement et de Scotch Settlement ont fermé leurs portes et leurs élèves ont été transférés à la nouvelle école d’Irishtown : la Mountain View Consolidated School. L’école francophone de MacDougall Settlement a fermé et ses élèves ont été transférés à l’École Centrale de Notre-Dame.

MacDougall Settlement est un lieu où la vue de l’œil s’étend pour des milles de loin dans un ciel ouvert et où les soirs, on peut fixer le regard sur un firmament plein d’étoiles. Son paysage pittoresque contribue à la vie paisible et sereine, un état bien apprécié par les résidents. Certaines entreprises comme Imprimerie Codiac Printing sont établies depuis longtemps, tandis que de nouvelles, tel que Skydive Moncton avec son aérodrome et son pavillon, ajoutent au caractère unique à MacDougall’s. La grande fierté des villageois, français et anglais, demeure évidente aujourd’hui et leur histoire partagée amplifie un sentiment d’appartenance. Plusieurs descendants des familles fondatrices continuent de vivre sur les terres ancestrales.

1800 à 1850

Avant 1817
Colin Livingstone, un Irlandais, est déménagé de la Nouvelle-Écosse pour s’établir à l’endroit connu aujourd’hui sous le nom de MacDougall Settlement.

1821
John Coll MacDougall a fait la demande pour une concession de terre dans ce qui porte aujourd’hui MacDougall Settlement. Né en 1797 à Oban, dans la région d’Argyll et Bute, en Écosse, il quitta des conditions de vie précaires pour s’installer en « Amérique du Nord Britannique », qui porte aujourd’hui le nom de Canada.

En 1819, il s’embarque sur le vaisseau « The Economy » en direction de Pictou, en Nouvelle-Écosse, et demeure un bout de temps chez ses cousins. Il décide de rentrer en Écosse et marche jusqu’au Nouveau-Brunswick pour prendre un bateau qui le ramènerait chez lui. Lorsqu’il arriva au quai de Pointe-du-Chêne, il constata que la rivière était glacée et que son bateau était déjà parti.

Il est resté à Cocagne et a travaillé comme passeur sur la rivière Cocagne, à l’endroit où se trouve aujourd’hui le pont. Un jour, il longe la rive nord de la rivière jusqu’à l’actuel Notre-Dame Centre, puis marche vers le sud jusqu’à l’endroit qui porte le nom de MacDougall Settlement. Il est tombé sur une source d’eau claire et a décidé de se construire à cet endroit. Il rencontre Colin Livingstone, un Irlandais qui venait de s’installer, après avoir déménagé de la Nouvelle-Écosse. Leurs propriétés se partagèrent l’ancien Beaver Meadow (pré des castors). John Coll a vécu avec Colin jusqu’en 1825.

1823
Le 1er mai 1823, Colin Livingstone se voit octroyer une terre à MacDougall Settlement.

1825
Le 31 octobre 1825, John Coll MacDougall a marié Anne Howard Chapman et ils se sont établis à l’endroit, connu aujourd’hui sous le nom de MacDougall Settlement. Ils se sont rencontrés à Cocagne où ils demeuraient tous les deux.

1825
Colin Livingstone a quitté MacDougall Settlement avec sa femme en direction de Kouchibouguac au Nouveau-Brunswick, car elle voulait vivre près de la mer.

1826
La paroisse civile de Dundas a été créée à partir de la paroisse de Wellington et couvre un vaste territoire dans la partie sud du comté de Kent. Des communautés comme Cocagne, Grande-Digue, Notre-Dame, Saint-Antoine, Goudalie, etc. faisaient toutes partie de la paroisse civile de Dundas.

Début des années 1840
Les premiers colons acadiens à arriver à MacDougall Settlement furent Joseph Poirier (Grande-Digue), Philippe Gagnon (Québec), Joseph Landry et Denis Landry (Cap Pelé), Hubert Lirette (Cocagne). Ces noms apparaissent dans les recensements de 1851 et 1861. Quelque temps plus tard, la famille McGraw s’installa à cet endroit. Ils sont suivis par les McNeil, McKinnon, Murray et Duff qui s’installèrent plus loin sur la route en direction de Scotch Settlement.

1841
Le 4 mars 1841, John MacDougall a obtenu une terre.

1845
Joseph Poirier a construit une maison en bois rond à MacDougall Settlement et l’a vendue à Philippe Gagnon en 1871. On sait qu’Edouard Gagnon y a vécu entre 1900 et 1950. Par la suite, Tilmon Gagnon y a vécu jusqu’en 1972, année où Jaddus Babineau a acheté la maison et le terrain qui l’accompagnait. Pendant de nombreuses années, elle est restée inoccupée. La maison en bois rond a finalement été déménagée à Grande-Digue. Elle est considérée comme un bel exemple de travail artisanal.

1847
Le 4 mars 1847, John MacDougall s’est vu accorder plus de terres.

1848
A. Gagnon s’est vu octroyer une terre à MacDougall Settlement le 15 juin 1848.

1851 à 1875

1851
Le 16 avril 1851, John MacDougall s’est vu accorder plus de terres.

La famille MacDougall comptait parmi les premiers anglophones à s’établir dans cette communauté qui porte aujourd’hui leur nom. Leur maison abritait le bureau de poste de MacDougall Settlement jusqu’à l’époque de la livraison du courrier rural. Le cimetière situé sur leur propriété est l’endroit où repose les premiers habitants tels que les MacDougall, les Duff, les MacNeil, les Teed, les Murgridge et les autres. Une pierre tombale porte le nom de MacLean où quatre membres de la famille de M. et Mme Hugh McLean de Scotch Settlement sont enterrés. Ceux-ci ont trouvé la mort lorsque la demeure familiale a été détruite par un incendie.

1853
Samuel Wesley Teed et sa femme Annie (Stuart) Teed habitaient tout près des Crawford à Notre-Dame. Samuel est né le 24 avril 1888 et était le fils de Thomas et Alice (Donnelly) Teed. Annie est née en 1892 et était la fille de Edward Stuart et de Katherine (McNeil) Stuart de Scotch Settlement. Le couple s’est marié à Moncton le 27 octobre 1920 et ils ont ensuite vécu sur une propriété familiale jusqu’en 1934, quand ils sont déménagés à la propriété familiale des Stuart à Scotch Settlement. Ils ont eu trois enfants. Wesley était le fils de Thomas et d’Alice (Donnelly) Teed et Annie était la fille de Edward Stuart et de Katherine (McNeil) Stuart de Scotch Settlement.

Note : Thomas Teed (1838-1907) a rencontré et il a épousé Alice Donnelly (1848-1928) à Saint-John au Nouveau-Brunswick où sont nés la plupart de leurs enfants, sauf trois qui seraient nés soit à Notre-Dame ou à Shediac River. Ils sont déménagés à Notre-Dame de la propriété de son père à Shediac River entre 1881 et 1891. Leur fils, William J. né en 1886, a épousé Emma B. Cobham (née à Saint-John en 1889) le 15 octobre 1906. Emma a vécu avec William James Cobham et Emily Jane (Johnston) Cobham – qui avait supposément été adoptée et que le recensement présente comme leur fille. William est décédé de la tuberculose à l’âge de vingt-deux ans le 22 mars 1908. Ils ont eu un enfant, Atkin C. Teed, né en 1907, également emporté par la tuberculose à l’âge de vingt-deux ans.

En 1920, Samuel Wesley, fils de Thomas et d’Alice (Donnelly) Teed, a marié Annie à Moncton. Ils sont par la suite déménagés et ils vivaient près de leurs demeures familiales.

1857
A. McGraw et Constantin Landry se sont établis à MacDougall Settlement. Ils se sont tous les deux vu octroyer des terres le 14 avril 1857.

1859
Coll MacDougall (né en 1827), fils aîné de John et de Anne Howard Chapman MacDougall, a épousé Mary de l’Île-du-Prince-Édouard le 11 janvier 1859. Mary est née le 15 juin 1833 et elle est décédé en 1914. Coll et Mary sont tous les deux enterrés dans le cimetière de MacDougall Settlement.

1861
Les noms de nouvelles familles de MacDougall Settlement : Fontaine, Landry, LeBlanc, McGraw, McNeil, McKinnon, Murray, et Duff figurent sur le recensement.

Voir la carte géographique historique pour trouver ces noms parmi autres des premiers colons.

1867
Un bureau de poste était en exploitation à MacDougall Settlement entre 1867 et 1934. John Coll MacDougall a été le maître de poste durant de nombreuses années.

1870
Alexander Falconer a ouvert un moulin à grains sur l’actuel chemin Falconer à Notre-Dame. Il a été en exploitation jusqu’au début du siècle. Alexander, né en Écosse en 1828, a immigré au Canada et est venu dans notre région. En 1864, il est déménagé de Dixon’s Point au côté de sud de la rivière, parfois appelé Victoriaville.  À compter de 1870 jusqu’au début du siècle, Falconer exploitait un moulin à grains alimenté par l’eau à côté de la tournure « S » sur ce qui est aujourd’hui connu sous le nom de chemin Falconer. Il était marié à Sarah Geddes qui est née en 1841 et décédée en 1926. Il était un maître de poste dans les années 1870 et en dernier en 1880. Il est décédé en 1909.

1875
Un bureau de poste a ouvert à MacDougall Settlement et il a été en fonction jusqu’en 1935.

1875 /1880
Né en 1797, John Coll MacDougall est décédé le 15 février 1875. Sa femme, Anne Howard Chapman MacDougall, née en 1806, est décédée le 30 mars 1880. Le couple a eu neuf enfants.

1876 à 1900

Aux environs de 1880
Deux écoles ont été construites : une école francophone à LeBlancville qui est demeurée ouverte jusqu’en 1946 et une école anglophone à MacDougall Settlement qui est demeurée ouverte jusqu’en 1958.

1880
Andrew Lirette s’est vu accorder une terre située à côté de la propriété de John MacDougall le 25 octobre 1880.

1883
Une compagnie ferroviaire historique a été fondée au Nouveau-Brunswick dans le but de construire une ligne de chemin de fer reliant Bouctouche et Moncton, ainsi que les communautés situées entre les deux. La construction a commencé en 1886 et s’est achevée en 1887. La ligne ferroviaire a été inaugurée le 1er septembre 1887, mais elle n’a atteint Moncton qu’en 1888, date à laquelle elle a été prolongée.   La ligne de chemin de fer a été vendue à au CGR – Chemins de fer du gouvernement canadien en 1894.

1885
L’église presbytérienne St. David’s fut construite à l’angle des chemins MacDougall Settlement et Scotch Settlement. Elle desservit les deux localités. Elle fut officiellement ouverte et inaugurée le 23 mars 1885, sans aucune dette. Elle pouvait accueillir 150 personnes, avec de la place supplémentaire si nécessaire. En 1975, le révérend J. D. Murray (Bouctouche), alors presbytérien, s’est joint à l’Église Union du Canada et est devenu le fondateur et le premier ministre de St. David’s United Church. Elle a fermé ses portes le 30 juin 2014 et démolie peu après.

Printemps 1886
Le père F.X.-J. Michaud (prêtre visiteur de Cocagne et de Notre-Dame), le ministre presbytérien M. Murray et Gilbert Girouard font équipe et exercent des pressions pour obtenir la construction d’une ligne de chemin de fer entre Bouctouche et Moncton. La construction de la ligne de chemin de fer de trente milles de long a commencé en 1886 et s’est achevée l’année suivante, construite par les habitants de la région. Après des années de lenteur dans le transport sur terre et sur mer, le train stimule grandement l’économie de la région. L’industrie du bois est en plein essor. De vastes exploitations forestières produisaient de l’écorce décortiquée, des grumes, du bois de tonneau et du bois de corde. Le train offrait un service de transport de passagers qui était un moyen de transport populaire pour la population locale.   Le service de transport de passagers a été offert jusqu’en 1955 et comprenait un arrêt quotidien à MacDougall Settlement.

1888
La ligne de chemin de fer privée entre Bouctouche et Moncton est achevée. Le 29 avril 1888, le train effectue son premier trajet complet, quittant Bouctouche à 8 h et s’arrêtant à plusieurs endroits, dont Notre-Dame à 8 h 52 et MacDougall’s à 9 h 08, avant d’arriver à Moncton à 10 h 08. Il revient en fin d’après-midi et arrive à Bouctouche à 18 h 08.

Note : Une partie de la ligne ferroviaire a été ouverte le 1er septembre 1887, et l’année suivante, la ligne a été prolongée jusqu’à Moncton, traversant l’Intercolonial à Bouctouche Junction et continuant vers le nord jusqu’à Bouctouche. En 1918, la ligne de chemin de fer Bouctouche-Moncton a été intégrée à la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN). Le service de transport de passagers a été offert jusqu’en 1955.

Les préposés à la gare furent Charlie Lockhart, Honoré Bourgeois, Kenneth Falconer et Ernest Wry.

1889
Le premier téléphone de la région a été installé au domicile de John Coll MacDougall. C’est dans cette même maison qu’a été installée la première radio à piles de la région en 1925.

1889
Un territoire est établi pour la nouvelle église, la paroisse est canonisée et la communauté accueille son premier prêtre résident, le Père Honoré Ouellet, qui y restera jusqu’en 1897. Entre 1889 et 1923, la paroisse Notre-Dame a desservi la communauté voisine de Saint-Antoine.

Note : Il y a des informations contradictoires concernant la source des pierres utilisées pour construire l’église Saint-Bernard (rue Botsford à Gordon, Moncton – 1887 à 1891) et le Mary’s Home (chemin Mountain à Bonaccord, Moncton – 1908). Ces édifices n’ont pas été construits avec des pierres provenant de la carrière Stevens à Notre-Dame. Selon les rapports  » Données sommaires sur les minéraux industriels « , publiées par le ministère des Ressources naturelles du Nouveau-Brunswick, dans les deux cas, les pierres provenaient de la carrière McSweeney située à Scotch Settlement. Cette carrière appartenait à Edward McSweeney, ancien maire de Moncton.

1894
La première école francophone ouvre ses portes à MacDougall Settlement. Elle était située entre le magasin Elisban Gagnon et la voie ferrée. Apparemment, l’école a été incendiée à la suite d’une dispute. Une deuxième et une troisième ont été construites consécutivement à l’angle de Whites Settlement et du chemin MacDougall Settlement. En 1959, l’école MacDougall est fermée et les élèves sont transférés à la nouvelle École centrale de Notre-Dame, située en face de l’église catholique.

1894
La ligne de chemin de fer Bouctouche-Moncton, propriété de la Canadian Government Railways (CGR) – Gouvernement canadien (CGR), a fait faillite. Cette ligne a été vendue au capitaine Israel J. Merritt de New York. En 1911, il y aura un autre changement de propriétaire.

1896
Le 21 mai 1896, la maison de la famille MacDougall a été détruite par un incendie. Une nouvelle maison a été construite au même endroit.

1898
Dans les archives provinciales, on décrivait MacDougall Settlement comme un patelin agricole et forestier, avec un bureau de poste, un magasin, une église et une population de 300 habitants.

Avant 1900
Le Village des Pishcots a été habité par les premiers arrivants, soit Daniel Landry, Aimée Landry, Jean Landry, Dominique Landry, Dominique Lirette, Philias Bourgeois et Lucien LeBlanc. En 1900, le Village des Pishcots a été abandonné sans que l’on sache exactement pourquoi. Le patelin se situait entre Suretteville et le chemin Falconer.

1901 à 1925

Début des années 1900
À MacDougall Settlement, le premier téléphone a été installé dans la demeure de Coll MacDougall en 1889.

1901
L’église catholique a été officiellement nommée Notre-Dame-du-Sacré-Cœur et la paroisse a officiellement défini le territoire de la collectivité de Notre-Dame. Les patelins (ou villages historiques) comprenaient MacDougall Settlement, LeBlancville, Dufourville, Notre-Dame Centre, Guéguen, Hays, Alexandrina-Nor’ouest, les côtés nord et sud de la rivière, Whites Settlement, en plus du Village des Pishcots, Village des Fricots, Suretteville, Teed Road et le Chemin des Thaddées.

1902
Anthony Johnson (Mill Creek/MacNairn) a acheté une ferme à MacDougall Settlement. Son père, Thomas, a émigré de Newcawstle en Angleterre à l’Île-du-Prince-Édouard et puis, s’établir à Mill Creek où il a exploité un moulin à scie à côté de son frère William, qui opérait un moulin à grains.

1910
La locomotive Manchester (p. ex. I.C.R. no. 139), construite dans le New Hampshire en 1875, a commencé son trajet Bouctouche-Moncton et y resta en fonction jusqu’au déraillement de 1914.

1911
Le capitaine Israel J. Merritt (New York, USA) a vendu sa ligne de chemin de fer Bouctouche-Moncton et le nom a été changé à Moncton and Northumberland Strait Railway Company. Cette ligne ferroviaire va changer de propriétaire de nouveau en 1918.

1911
L’élevage de renards était une activité très lucrative. Selon le Report on the Fur Farms of Canada 1925, publié par le Canada Dominion Bureau of Statistics, Fur Branch, publié sous l’autorité de l’honorable James Malcolm, député, ministre du Commerce (1927), le Nouveau-Brunswick comptait 106 élevages de renards en 1924 et 206 en 1925. La plupart d’entre eux étaient des élevages de renards argentés. Le rapport indique également qu’en 1925, il y avait cent-treize fermes dans le comté de Westmorland (y compris MacDougall Settlement) avec deux-cent-trente-deux animaux. L’industrie est restée forte dans les années 1940.

1913
L’industrie du renard, surtout argenté, prend de l’ampleur et grandit rapidement. John W. Tidd, Charles et James Teed, William Murray et Frank Stewart se lancent dans l’aventure en achetant deux renards, un taché et l’autre roux (« patch fox et red fox »), pour la somme de 2 000 dollars. Leur premier ranch de renards à MacDougall Settlement était géré par Charles et James Teed.

1914
Le 20 février 1914, l’un des pires accidents ferroviaires de la province se produit à Scotch Settlement, sur la ligne de chemin de fer Bouctouche-Moncton. Alors qu’il tente de dégager la neige qui dérive sur la voie ferrée, le train est composé d’un chasse-neige, suivi de la locomotive no 1 avec à son bord l’ingénieur Alex MacKee et le pompier Sylvain Bourque. Viennent ensuite le chasse-neige et la locomotive n° 3, avec le mécanicien Gideon Smith à la manette des gaz et le pompier George Freeman, son beau-fils. Derrière se trouve un wagon mixte de bagages et de passagers avec près de trente personnes, pelleteurs et passagers. Suite à cet accident, quatre hommes sont morts : le propriétaire Frank T. Hall, Sylvain Bourque (fils d’Antoine Bourque), Gideon Smith et George Freeman.   Quatre sont gravement blessés : Alex McKee, William Bastarache, Alyre Richard et John McFadden.

1918
La Moncton and Northumberland Strait Railway and Transportation Company (ligne ferroviaire Bouctouche-Moncton) a été vendue pour 70 000 $ et placée sous le contrôle de l’Intercolonial Railway avant d’être intégrée au réseau du Canadian National Railway (CNR). Il s’agissait d’une infrastructure importante et d’un moyen efficace de desservir cette région achalandée. Elle a joué un rôle clé dans le développement de la région, en facilitant le commerce des marchandises en provenance et à destination de Moncton et des endroits ruraux environnant. En 1965, le CN a abandonné la ligne ferroviaire Bouctouche-Moncton à compter du 1er janvier 1965. Tout sauf une petite voie de 1,7 milles de long, soit le « Humphrey spur », un embranchement simplement connu comme Humphrey « . Il continue d’être utilisé à Moncton.

1925
Le premier radio à piles appartenait à Coll MacDougall.

1925 à 1988

1926
Il y a eu un incendie de forêt dans le village de MacDougall Settlement, mais on sait peu de choses à ce sujet. Cependant, certaines informations sont connues sur l’incendie de 1946 qui a entraîné l’évacuation des résidents de MacDougall’s.

1946
En juillet 1946, un incendie de forêt éclate pendant quatre jours et menace MacDougall Settlement. Commencé à St-Philippe/Weisner, le feu s’est rapidement étendu à Shediac Cape et Gilbert’s Corner. Deux jours plus tard, un changement de direction du vent a mis MacDougall’s en danger et le village a été évacuée. Les régions de Scoudouc et de la rivière Shediac étaient également menacées. 700 hommes combattirent cet incendie et au bout de trois jours, grâce à une pluie persistante, l’incendie fut éteint. En ce qui concerne MacDougall’s, un seul bâtiment a été perdu, soit une grange appartenant à Arthur et Exelda Goguen. Au total, l’incendie a détruit environ 35 000 milles carrés de forêt et une vingtaine de maisons, une grange et des chalets. Quelques années plus tôt, en 1934, un important incendie de forêt avait également menacé MacDougall’s.

1954/56
Un service de livraison postale à domicile est instauré à Notre-Dame. Le courrier était livré par des chauffeurs qui inséraient les lettres et les colis dans des boîtes spéciales placées au bord de la route, à chaque maison et commerce de la communauté. Un trajet itinéraire commençait du bureau de poste de Notre-Dame puis se dirigeait vers Hays, Alexandrina-Nor’ouest, traversant les ponts couverts jusqu’au bureau de Poirier Office, LeBlancville, Dufourville et à filer le chemin principal afin de revenir au bureau de poste. Les zones de livraison se sont élargies pour inclurent Guéguen, le côté sud de la rivière, entre autres. La livraison du courrier à MacDougall Settlement faisait et continue de faire partie d’un itinéraire différent.

Avec l’arrivée des boîtes aux lettres et de la livraison postale à domicile, plusieurs petits bureaux de poste sont fermés, tels que Dufourville, LeBlancville, Alexandrina-Nor’ouest, Poirier Office et MacDougall Settlement.

1955
Le transport ferroviaire de voyageurs sur la ligne Bouctouche-Moncton est interrompu et discontinué.

1958
L’école anglaise de MacDougall Settlement ferma ses portes et les élèves furent transférés à l’école de Scotch Settlement qui desservait les deux communautés jusqu’en 1963.

1958
La communauté de Notre-Dame était composée de districts scolaires différents : Upper Guéguen, Hays, Alexandrina, LeBlancville, Dufourville, MacDougall Settlement, Whites Settlement (va se joindre avec Cocagne vers 1965) et Notre-Dame Centre. Le conseil scolaire était responsable de l’entretien et de la réparation des écoles ainsi que de l’embauche des enseignants, du chauffage et d’autres dépenses, payées par les impôts locaux.

1959
Le 14 janvier 1959, l’école en bois de deux pièces, soit l’École de Dundas, est détruite par un incendie de feu. Les classes recommencent à la salle paroissiale et au sous-sol de l’église. Seulement dix mois plus tard, une nouvelle école en brique de deux étages a été officiellement inaugurée le 14 novembre. La première graduation fut en 1962. L’École Centrale de Notre-Dame continue de desservir les élèves francophones des quatre coins de la communauté. Aujourd’hui, elle est connue sous le nom de l’École Notre-Dame. Le premier directeur fut Roméo Robichaud, suivi de Gérald Aucoin qui y resta pendant de nombreuses années et en accompli beaucoup. Le président de la commission scolaire était Ernest Gallant. Ernest et Gérald ont beaucoup travaillé ensemble.

1963
Les étudiants anglais de MacDougall Settlement et Scotch Settlement fréquentent une nouvelle école à Irishtown, soit la Mountain View Consolidated School.

1965
Le dernier tronçon de la ligne ferroviaire Bouctouche-Moncton est abandonné le 1er janvier 1965.