LeBlancville

Le village historique de LeBlancville remonte aux débuts des années 1850, quand les premiers habitants sont arrivés. Commençant à la ligne de démarcation du comté de Kent-Westmorland du côté de Westmorland, LeBlancville s’étend jusqu’à la partie la plus au sud-ouest de Notre-Dame où commence Irishtown. Il s’agit donc du point d’entrée à Notre-Dame lorsque l’on voyage vers le nord sur la route 115 à partir de Moncton.

Il y a un carrefour important sur ce tronçon de route, à l’angle du chemin Cove et du chemin Poirier Office.   La région a également accueilli les premiers habitants du Village des Fricot.

1800 à 1850

1850
Le 20 mars Pierre et François Bourg (Beaumont-Memramcook) ont acheté conjointement cent acres de terre de James Black et ils sont devenus les premiers acadiens à s’établir au sud-ouest du centre du village. Peu de temps après, Mélème Bourg, Béloné LeBlanc et Laurent (dit Hunker) LeBlanc (Fox Creek), Pierrot LeBlanc (Memramcook), Amant Thomas et Beloni Surette (Petitcodiac).

James A. Black était propriétaire de grandes parcelles de terre dans le village qui sera bientôt nommé Scovil’s Mills. Toutefois, il ne demeurait pas dans la région. Il est né à Dorchester au NB en 1790 et il est décédé le 10 avril 1863. Il est enterré dans le cimetière Dorchester Pioneer.

Il était marié à Elizabeth Etter Black née en 1789 et qui est décédée le 29 juin 1874. Elle est aussi enterrée dans le cimetière Dorchester Pioneer. Ils ont eu six ou sept enfants.

Le père de James était William Black Sr. est né le 11 octobre 1727 dans une famille à l’aise qui habitait à Paisley, Renfrewshire en Écosse. Il est devenu vendeur itinérant de linge de maison et de tentures. Au cours d’un voyage d’affaires à Huddersfield, dans le Yorkshire, en Angleterre, il a rencontré Elizabeth Stocks. William et Elizabeth se sont mariés à Huddersfield vers 1758.

William était attiré par le « nouveau monde » et ses nombreuses possibilités. Au printemps 1775, il a affrété le « Jenny » à Hull, en Angleterre, et navigué vers la Nouvelle-Écosse avec sa famille, sa femme Elizabeth et ses cinq enfants. Elle a subi des blessures sur le bateau, ce qui pourrait avoir contribué à sa mort l’année suivante à Amherst dans le comté de Cumberland en N.-É.

La guilde des transcripteurs des navires d’immigration (Immigrant Ships Transcribers Guild) a enregistré le départ du « Jenny » de Hull, dans le Yorkshire, le 10 avril 1775, avec une première escale Fort Cumberland, en Nouvelle-Écosse, où la famille Black a débarqué. William Black était âgé de quarante-trois ans, sa femme Elizabeth de trente-six ans, et les cinq enfants sont âgés entre sept et quinze ans.

Elizabeth Stocks Black est originaire de Huddersfield, Metropolitan Borough of Kirklees, West Yorkshire, Angleterre (née en 1739). Elle a été élevée dans des cercles plus élevés et a emporté avec elle dans le « nouveau monde » des vêtements de fantaisie tels que son habit et son bonnet d’équitation écarlates, ainsi que des robes de satin brodées. Elle n’a pas trouvé d’utilité à ces beaux vêtements.

William n’est pas resté veuf. Il a épousé Elizabeth Abber, née en 1750 en Irlande, et ils ont eu cinq enfants. Elle est décédée à Dorchester (N.-B.) en 1813 et est enterrée dans le cimetière Dorchester Pioneer. Après son décès, William a acheté un grand domaine à Dorchester où il vivait avec son fils Joseph. Il y mourut le 11 avril 1821.

1851 à 1875

1853
André Caissie est l’un des premiers habitants à s’établir à LeBlancville. Il s’est vu octroyer une terre le 19 avril 1853.

1864
Peter Keenan s’est vu accorder une terre le 17 septembre 1864 et il s’est établi à LeBlancville. Peu de temps après sont arrivés les familles d’Amable LeBlanc (un maçon de Memramcook), Simon Caissie, Hypolite Melanson (Cocagne), Beloni Richard et André Cormier.

Une carte historique montre que les terres appartiennent également à Thomas Goguen et A. Richard, ainsi qu’à Peter McSweeney, R.C. Scovil et P. Keenan, entre autres.

1876 à 1900

Aux environs de 1880
Deux écoles ont été construites : une école francophone à LeBlancville qui est demeurée ouverte jusqu’en 1946 et une école anglophone à MacDougall Settlement qui est demeurée ouverte jusqu’en 1958.

1889
Un territoire est établi pour la nouvelle église, la paroisse est canonisée et la communauté accueille son premier prêtre résident, le Père Honoré Ouellet, qui y restera jusqu’en 1897. Entre 1889 et 1923, la paroisse Notre-Dame a desservi la communauté voisine de Saint-Antoine.

1894
Le 30 mai 1984, Philip Goguen a échangé une valeur de 4,25 $ en pommes de terre et il acheté deux moutons de Maximin Babineau pour la somme de 2,50 $, tel que noté dans un registre des affaires du ménage.

1895
Le 10 juin 1895, Maximin Babineau a acheté une paire de bœufs pour 40 $ tel que noté dans un registre des affaires du ménage.

1896
Le 21 mai 1896, la maison de la famille MacDougall a été détruite par un incendie. Une nouvelle maison a été construite au même endroit.

1896
En juin 1896, Edward White a embauché plusieurs hommes pour travailler : Fred Barnes, Thomas Scott, John Cochran, Silvain Goguen, Maxime Goguen, et Philip A. Goguen.

1901 à 1925

1900
D’après un journal des affaires ménagères, une demi-tonne de foin coûtait 3,50 $, un boisseau de semences de graminées 2,50 $, une paire de souliers 1,10 $, cinq cadenas et poignées 1,50 $, une bouteille de Mother Seigel 0,30 $, une centaine de livres de farine 5 $, trois livres de thé 1,20 $, un gallon d’huile 0,25 $ et une bouteille de liniment 0,35 $.

1901
L’église catholique a été officiellement nommée Notre-Dame-du-Sacré-Cœur et la paroisse a officiellement défini le territoire de la collectivité de Notre-Dame. Les patelins (ou villages historiques) comprenaient MacDougall Settlement, LeBlancville, Dufourville, Notre-Dame Centre, Guéguen, Hays, Alexandrina-Nor’ouest, les côtés nord et sud de la rivière, Whites Settlement, en plus du Village des Pishcots, Village des Fricots, Suretteville, Teed Road et le Chemin des Thaddées.

1902
Un bureau de poste a été exploité à LeBlancville. Il a été au service de la communauté jusqu’en 1918 et encore une fois entre 1927 et 1954. Albert Caissie y a été le maître de poste durant de nombreuses années.

1904
On décrivait LeBlancville comme un patelin agricole avec un bureau de poste et une population de cinquante.

Note : Dans les années 1900, des enseignants ont été embauchés par des comités locaux de parents. Les enseignants étaient « logés et nourris » aux alentours de l’école. Les inspecteurs, embauchés par les administrateurs de la paroisse de Dundas, rendaient régulièrement visite à l’école et ils rédigeaient des rapports détaillés qui influenceraient et apportaient des changements.

 

1925 à 1950

1932
Quelques personnes seulement avaient de l’électricité avant 1932. Mais par 1940, le service était répandu dans Notre-Dame mais pas à travers la paroisse. Cela s’est avéré être un coup fatal pour plusieurs petits villages sans service et la principale raison pour laquelle ceux-ci ont finalement été abandonnées, tels que Alexandrina-Nor’ouest, Chemin des Thaddées, Village des Pishcots, Village des Fricots et Suretteville. LeBlancville ne subit pas le même sort.

1945
Une nouvelle école est construite à LeBlancville et elle demeure ouverte jusqu’en 1966.

1950/51
Sous l’œil vigilant du père Emery Doucet, l’entrepreneur Abbey Landry (Memramcook) a construit une nouvelle église, grande et moderne à Notre-Dame, selon les plans dessinés par les architectes Lévesque et Venne de Québec. Arthur Landry dirigeait les travaux exécutés par les ouvriers locaux. Les briques rouges extérieures proviennent de Chipman, NB. La « table de communion » a été sculptée par les Bourgeault de St-Jean-Port-Joli, QC tandis que la ferronnerie a été réalisée par Aurèle Marois. Les Bourgeault ont également construit les bancs de l’église. La cloche du clocher a été forgée à la Fonderie Paccard (France) et pèse 658 livres. L’Église Notre-Dame-du-Sacré-Cœur, c’est un beau testament de foi et d’appartenance.

1951 à 1975

1954/56
Un service de livraison postale à domicile est instauré à Notre-Dame. Le courrier était livré par des chauffeurs qui inséraient les lettres et les colis dans des boîtes spéciales placées au bord de la route, à chaque maison et commerce de la communauté. Un trajet itinéraire commençait du bureau de poste de Notre-Dame puis se dirigeait vers Hays, Alexandrina-Nor’ouest, traversant les ponts couverts jusqu’au bureau de Poirier Office, LeBlancville, Dufourville et à filer le chemin principal afin de revenir au bureau de poste. Les zones de livraison se sont élargies pour inclurent Guéguen, le côté sud de la rivière, entre autres. La livraison du courrier à MacDougall Settlement faisait et continue de faire partie d’un itinéraire différent.

Avec l’arrivée des boîtes aux lettres et de la livraison postale à domicile, plusieurs petits bureaux de poste sont fermés, tels que Dufourville, LeBlancville, Alexandrina-Nor’ouest, Poirier Office et MacDougall Settlement.

La livraison postale a d’abord été assurée et pendant de nombreuses années par Joe Delaney, suivi de Thomas Robichaud, M. Delaney, Olivier Bourque, Alcide Pellerin, Frank Maillet, Régis Bourque et d’autres.

1958
La communauté de Notre-Dame était composée de districts scolaires différents : Upper Guéguen, Hays, Alexandrina, LeBlancville, Dufourville, MacDougall Settlement, Whites Settlement (va se joindre avec Cocagne vers 1965) et Notre-Dame Centre. Le conseil scolaire était responsable de l’entretien et de la réparation des écoles ainsi que de l’embauche des enseignants, du chauffage et d’autres dépenses, payées par les impôts locaux.

1959
Le 14 janvier 1959, l’école en bois de deux pièces, soit l’École de Dundas, est détruite par un incendie de feu. Les classes recommencent à la salle paroissiale et au sous-sol de l’église. Seulement dix mois plus tard, une nouvelle école en brique de deux étages a été officiellement inaugurée le 14 novembre. L’École Centrale de Notre-Dame continue de desservir les élèves francophones des quatre coins de la communauté. Aujourd’hui, elle est connue sous le nom de l’École Notre-Dame. Le premier directeur fut Roméo Robichaud, suivi de Gérald Aucoin qui y resta pendant de nombreuses années et en accompli beaucoup. Le président de la commission scolaire était Ernest Gallant. Ernest et Gérald ont beaucoup travaillé ensemble.

1966
L’école de LeBlancville ferma ses portes. Peu de temps après, l’école de Dufourville ferma aussi ses portes.

1976 à 2000

1979
Le conseil d’administration du Club Athlétique de Notre-Dame entreprit la construction d’un grand centre communautaire doté d’installations de loisirs et de sport. Dès le début, le centre était très fréquenté. Équipée d’une cuisine et d’un bar, la grande salle était idéale pour les soirées dansantes, les repas, les événements, les mariages, les anniversaires, les soirées privées et autres activités et événements. De nombreuses collectes de fonds y ont eu lieu. Le sous-sol y abritait des pistes de quilles et des salles polyvalentes pour des organismes à but non lucratif tels que les Chevaliers de Colomb, le Club d’âge d’or, ATV, des cours d’alphabétisation, etc. Les gens venaient de loin pour la musique, le bingo, les cartes, les soirées amateurs, carnavals, activités culturelles, lancements de livres, etc.

Sur les terrains de balle communautaires ont eu lieu deux championnats nationaux de softball féminin, en 1988 et en 1991. L’équipe locale a très bien performé lors des deux événements nationaux, particulièrement en 1991 lorsque l’équipe hôte, les Athlètes, a remporté le championnat canadien.

En 2011, le poids de la neige a fait effondrer le toit dans la nuit du mercredi 26 janvier. Heureusement, il n’y avait personne dans le bâtiment à ce moment-là puisque la veille au soir, la salle était pleine de monde jouant au jeu de cartes « 200 ». Les dégâts furent cependant considérables. Un groupe de bénévoles s’est associé pour coordonner les travaux nécessaires menant à la démolition du bâtiment ravagé et à la construction d’un nouveau centre communautaire.

En 2012, exactement un an plus tard jour pour jour, le nouveau bâtiment d’un étage, plus grand, ouvrait ses portes au public. Le Centre communautaire Notre-Dame se voit au cœur de la communauté et dessert ses besoins de rassemblements.

2000
En mars, les adresses postales sont passées des numéros de site et de boîte aux numéros civiques, améliorant ainsi l’efficacité et la visibilité des maisons et édifice surtout pour les services d’urgence tels que les services d’incendie et d’ambulance.